Sources et méthodes de calcul des indicateurs
8 grandes familles d’indicateurs ont été utilisées pour décrire la Branche et ses métiers:
- Notion de Branche et de redressement statistique
- Notion de secteur économique
- Entreprises, nombre et évolution
- Salariés, nombre et évolution
- Indépendants
- Taux d’évolution économique
- Offres d’emploi par métier
- Compétences par métiers
- Taux d’internalisation
- Nombre d’alternants
Notion de Branche et de redressement statistique
Une Branche professionnelle regroupe les entreprises d’un même secteur d’activité et relevant d’un accord ou d’une convention collective (ici la Convention collective nationale des bureaux d'études techniques, des cabinets d'ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils - IDCC : 1486).
La notion de Branche est rarement utilisée dans les statistiques publics, les données directement exploitables sont donc rares et incomplètes. A l’inverse, de nombreuses informations sont disponibles via le code d'activité principale APE (CA, offres d’emploi, nombre d’entreprises…).
La DARES rattachée au Ministère du Travail fournit une table de passage du nombre de salariés entre ces 2 référentiels (par exemple : 85.9% des salariés relevant du code APE « 5829C Edition de logiciels applicatifs » appartiennent à la Branche).
Cette table nous permet alors de « recréer » la Branche à partir d’autres bases de données. La taille très importante de la Branche garantit une marge d’erreur réduite.
La branche professionnelle est composée de 4 secteurs économiques principaux auxquels sont attribués des code APE.
- Etudes et conseil (environ 17% des salariés) : 7320Z-Études de marché et sondages, 7022Z-Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, 7021Z-Conseil en relations publiques et communication, 7430Z-Traduction et interprétation
- Ingénierie (environ 27% des salariés) : 7112B-Ingénierie, études techniques, 7490B-Activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses, 7120B-Analyses, essais et inspections techniques
- Numérique (environ 45% des salariés) : 5829B-Édition de logiciels outils de développement et de langages, 5821Z-Édition de jeux électroniques, 5829A-Édition de logiciels système et de réseau, 6202A-Conseil en systèmes et logiciels informatiques, 5829C-Édition de logiciels applicatifs, 6201Z-Programmation informatique, 6203Z-Gestion d'installations informatiques, 6312Z-Portails Internet, 6209Z-Autres activités informatiques, 6311Z-Traitement de données, hébergement et activités connexes, 6202B-Tierce maintenance de systèmes et d'applications informatiques
- Événement (environ 1% des salariés) : 8230Z-Organisation de foires, salons professionnels et congrès
Certaines entreprises de la Branche relèvent d’autres codes APE (par exemple : 7410Z Activités spécialisées de design) et ne peuvent donc pas a priori être rattachées à l’un des 4 secteurs économiques. Ces codes APE (hors secteurs) regroupent environ 10% des salariés et expliquent l’écart entre les indicateurs de Branche et la somme des 4 secteurs qui apparait dans certains indicateurs.
Entreprises, nombre et évolution
Principales sources : France compétences, INSEE, Répertoire SIRENE
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie : le nombre d'entreprises est calculé à partir du fichier des entreprises éligibles de France Compétences. Les caractéristiques des entreprises sont reprises du répertoire SIRENE de l'INSEE.
Principales sources : Sécurité Sociale (Urssaf), Ministère du Travail (DARES), DSN-INSEE,
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie : Le nombre de salariés est calculé à partir des statistiques salariés publiées par la Sécurité Sociale (Urssaf). Les données sont ensuite retraitées et redressées à partir des données du ministère du Travail et de l'INSEE pour reconstruire la Branche. Ce retraitement s’effectue en 2 étapes : d’abord une modélisation de la Branche puis un redressement à partir des Portraits Statistiques de Branche et de la base Tous salariés de l'INSEE.
Principales sources : Recensement de la population (INSEE), Ministère du Travail
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie : Les nombres de salariés et d’indépendants sont obtenus à partir des données du recensement de la population (INSEE). Les données sont ensuite retraitées et redressées à partir des données du ministère du Travail (DARES) pour reconstruire la Branche.
Principales sources : Ministère du Travail, INSEE
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie : l’INSEE publie chaque année un bilan financier par code NAF. Les données financières sont ensuite retraitées à partir des données du ministère du Travail (DARES) pour reconstruire la Branche.
Principales sources : Agrégation de sites d'offres d'emploi, Ministère du Travail
Fréquence de mise à jour : tous les 6 mois
Méthodologie : Le nombre d'offres d'emploi est obtenu à partir d'un agrégateur de sites de recrutement. Les offres sont classifiées dans les métiers de la Branche via des algorithmes de traitement automatique du langage et des thésaurus dédiés. Les données sont ensuite retraitées à partir des données du ministère du Travail (DARES) et du SIREN des établissements recruteurs pour reconstruire la Branche.
Principales sources : Agrégation de sites d'offres d’emploi, Ministère du Travail, traitement Kyu Lab
Fréquence de mise à jour : tous les 6 mois
Méthodologie : Les offres d'emploi sont obtenues à partir d'un agrégateur de sites de recrutement. Les offres d'emploi sont obtenues à partir d'un agrégateur de sites de recrutement. Les compétences techniques des offres d’emploi sont extraites des analyses sémantiques du fournisseur de données.
Méthodologie : Cet indicateur compare le nombre d'offres pour un métier dans la branche et hors de la branche. Il se fonde sur la classification des offres d’emploi par métier. Le nombre d’offres d’emploi est calculé en interne et en externe de la Branche.
Principales sources : Atlas
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie : le nombre d'alternants est issu des données internes Atlas
Logique de présentation des compétences
Les compétences sont au cœur de ce référentiel métier. Elles sont des repères qui permettent au lecteur :
- de situer les 12 principales compétences demandées par les entreprises de la branche pour chaque métier décrit dans une fiche métier
- d’établir des liens entre les métiers qui mobilisent des compétences identiques ou voisines, afin de préparer un projet de formation ou de mobilité par exemple
La grille de compétences de l’OPIIEC totalise 87 macro-compétences, chacune répartie en 4 niveaux de maturité correspondant chacun à une compétence (soit 348 compétences au total, détail des niveaux de maturité ci-dessous). Elle s’articule autour de 3 familles de compétences indissociables dans l’exercice de chaque métier de la Branche :
Cartographie des macro-compétences :
Chaque fiche métier est construite autour d’une sélection des 12 macro-compétences principales parmi cette cartographie de 87 macro-compétences :
- Les 45 macro-compétences techniques représentent les expertises plus spécifiques à chacun des 4 secteurs de la branche (Conseil, Ingénierie, Numérique, Événementiel)
- Les 28 macro-compétences organisationnelles et 14 macro-compétences comportementales représentent le socle transverse qui fait le lien entre l’ensemble des métiers de la branche.
Macro-compétences techniques :
Accueillir et gérer l'accueil de public |
Intégrer la maquette numérique |
Compétences organisationnelles :
Analyser et gérer les risques |
Gérer une proposition commerciale |
Compétences comportementales :
Actualiser ses connaissances et s'adapter |
Présentation des niveaux de maturité par compétence
Pour chaque macro-compétence, chaque niveau de maturité correspond à une compétence différente, sur une échelle croissante de 1 à 4.
- Le niveau 1 est le niveau de maturité cible lorsque la situation de travail va nécessiter de collecter, analyser, hiérarchiser et retraiter des productions, des enjeux, des problématiques, des informations etc.
- Le niveau 2 est le niveau de maturité cible lorsque la situation de travail va nécessiter d’adapter, organiser, gérer, définir, rédiger, concevoir des outils, documents, solutions, équipements, propositions etc.
- Le niveau 3 est le niveau de maturité cible lorsque la situation de travail va nécessiter de synthétiser, piloter, encadrer, arbitrer, orienter, anticiper, notamment dans des contextes de management de projets et/ou d’équipes.
- Le niveau 4 est le niveau de maturité cible lorsque la situation de travail va nécessiter de donner du sens à l’action, être référent, élargir la réflexion, fédérer des parties prenantes, notamment dans des contextes mobilisant du leadership individuel ou d’entreprise.
Les niveaux de maturité sont cumulatifs – la maîtrise d’un niveau de maturité suppose la maîtrise des niveaux précédents
Les niveaux de maturité sont détachés de l’organisation hiérarchique – un consultant junior, par exemple, peut avoir un niveau 3 de maturité requis pour la macro-compétence « Influencer et convaincre »
Dans toutes les fiches métiers du référentiel, chaque niveau de maturité est décrit par un exemple en situation de travail qui permet d’illustrer la compétence correspondante. Des exemples figurent ci-dessous.
Gérer une architecture technique (exemple de macro-compétence technique)
Analyser les besoins d'architecture issus des fonctionnalités attenduesNiveau 1 |
Définir plusieurs scénarios d'architecture technique en fonction des besoins, contraintes et coûts
Niveau 2 |
Piloter le déploiement de l'architecture technique avec les acteurs internes/externes
Niveau 3 |
Coordonner une vision de l'architecture SI à moyen terme et être référent expert du domaine
Niveau 4 |
Exemple en situation de travail lié au niveau 2 : « Il participe au dimensionnement de l'architecture technique et fait le lien avec l'architecture physique des installations » (fiche métier de Spécialiste en robotique et automatisation dans le secteur de l’Ingénierie).
Analyser et gérer les risques (exemple de macro-compétence organisationnelle)
Actualiser le référentiel des risques et analyser leurs impacts potentielsNiveau 1 |
Rédiger un plan de gestion des risques selon les objectifs et le contexte
Niveau 2 |
Piloter l'ensemble des ressources de l’entreprise face aux risques
Niveau 3 |
Donner du sens aux mesures et accompagner les acteurs internes/externes impliqués
Niveau 4 |
Exemple en situation de travail lié au niveau 1 : « Lors de la recherche de données exploitables, il analyse les risques juridiques et éthiques puis, les mesures nécessaires à prendre liées à l'utilisation des données » (fiche métier de Business - Data Analyst dans le secteur du Conseil).
Influencer et convaincre (exemple de macro-compétence comportementale)
Identifier et décrypter les positions des différents interlocuteurs et les relais d’influenceNiveau 1 |
Adapter son discours, ses arguments et l'organisation des échanges aux interlocuteurs à convaincre
Niveau 2 |
Synthétiser une argumentation percutante et anticiper les objections
Niveau 3 |
Equilibrer un discours fidèle à la finalité partagée par les parties prenantes
Niveau 4 |
Exemple en situation de travail lié au niveau 3 : « Dans le cadre d'une réponse à une demande client, il prépare son argumentation orale/écrite afin de promouvoir la solution adaptée » (fiche métier de Webdesigner dans le secteur du Numérique).